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Résultats enquête sur la perception de la biodiversité

Résultats enquête sur la perception de la biodiversité
Informations principales
Le 21 août 2025
Entretiens, Vie de l’Agence
Connaissance et données

Quel est le rapport des Guadeloupéens à la biodiversité et aux espèces exotiques envahissantes (EEE) ?

Entre le 20 juin et le 20 juillet 2025, l’Agence Régionale de la Biodiversité des Îles de Guadeloupe (ARB-IG) a lancé une enquête afin de mieux comprendre la perception des habitants vis-à-vis de la biodiversité locale et des espèces exotiques envahissantes (EEE).
Avec près de 200 réponses recueillies et plusieurs entretiens réalisés, cette étude offre un éclairage précieux sur les représentations, les connaissances et les pistes de sensibilisation à développer.

Une vision de la biodiversité encore incomplète

La plupart des participants associent la biodiversité à la faune et à la flore. Cependant, la notion plus large d’écosystème et surtout l’intégration de l’être humain dans cette définition sont souvent oubliées.
Comme l’exprime un répondant : « C’est l’environnement qui nous entoure, tout ce qui est autre qu’humain ».

Cette vision confirme qu’il reste un travail important à mener pour rappeler que l’Homme fait partie intégrante de la biodiversité et qu’il en dépend directement.

La biodiversité perçue à travers ses services rendus

De nombreux Guadeloupéens associent la biodiversité aux services essentiels qu’elle apporte à l’Homme :

  • alimentation (agriculture, pêche),

  • plantes médicinales,

  • ressources naturelles diverses.

Cette approche utilitariste souligne à quel point la nature est perçue comme un support vital, mais elle invite aussi à développer une sensibilisation qui valorise la biodiversité au-delà de son utilité.

Les espèces exotiques envahissantes : une notion encore floue

La notion d’espèces exotiques envahissantes (EEE) reste peu connue. Plus de 35 % des répondants déclarent ne pas être capables d’en identifier.

Beaucoup les confondent avec des “espèces nuisibles”. De plus, certaines espèces introduites depuis longtemps, comme la langue de belle-mère (associée à une protection spirituelle) ou le bambou, sont parfois perçues comme locales alors qu’elles constituent bel et bien des EEE.

Un enjeu : relier biodiversité et culture guadeloupéenne

L’étude montre que pour être efficace, la sensibilisation doit s’appuyer sur les valeurs culturelles et artistiques locales. En reliant biodiversité, pratiques culturelles et représentations collectives, nous pouvons renforcer l’adhésion et la compréhension de ces enjeux essentiels.

Bien que l’échantillon interrogé ne soit pas totalement représentatif (la majorité des répondants étant déjà sensibilisés), ces résultats offrent une base solide pour orienter de futures actions de sensibilisation.

L’Agence Régional de la Biodiversité des Iles de Guadeloupe remercie chaleureusement toutes les personnes ayant participé à cette enquête et tout particulièrement Mélina Silo, stagiaire à l’agence, pour son investissement dans la réalisation de ce rapport.

Pour consulter l’intégralité du rapport : Rapport à la biodiversité et aux EEE en Guadeloupe 

© : Loic_tyv (Instagram)