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La biodiversité des Îles de Guadeloupe

Les îles de Guadeloupe présentent une richesse écologique exceptionnelle, résultant de leur position géographique, de leur climat tropical, et de la variété de leurs écosystèmes.

Une richesse écologique exceptionnelle

Les écosystèmes guadeloupéens, véritable mosaïque de vie, sont à l’origine de la biodiversité de notre île. Des forêts sèches aux forêt tropicales de montagne, en passant par les formations arbustives et les littoraux, chaque recoin de nos îles abrite une multitude d’espèces uniques. Dans les eaux cristallines qui bordent nos rivages, les tortues marines et les mammifères marins vivent au milieu de dizaines d’espèces de poissons colorés, contribuant à l’équilibre délicat des écosystèmes marins.

La spécificité de la biodiversité antillaise

Les Antilles se distinguent par une biodiversité originale et exceptionnellement riche. Le climat tropical, la multiplicité des écosystèmes, la proximité de l’Amérique tropicale riche en espèces, et l’endémisme provoqué par l’insularité ont façonné une biodiversité unique. Sur de très petits territoires nous observerons ainsi un gradient d’écosystèmes qui s’étend d’ordinaire à l’échelle de continents.

Alsophis sanctonum, la Couresse des Saintes est une espèce endémique que l’on ne retrouve qu’aux Saintes (Thibaud Simoncini)

Espèce endémique : Une espèce endémique est une espèce qui n’existe que dans un milieu spécifique. C’est le cas de plusieurs espèces animales et végétales de nos îles qui n’existent nulle part ailleurs (le Pic de Guadeloupe, la Couresse des Saintes ou encore la Lobelia persifolia aussi appelée Zeb pwazon).

La Guadeloupe : réservoir de biodiversité des Petites Antilles

La Guadeloupe, territoire emblématique des Petites Antilles, est le reflet de cette richesse écologique. Moins déboisée que la plupart des îles voisines, elle présente des forêts (sèches, humides, marécageuses ou de mangrove) et un lagon qui sont les plus grands des Petites Antilles. Avec 10 600 espèces natives, la Guadeloupe forme aussi l’un des principaux réservoirs de biodiversité des Petites Antilles.

Un joyau de biodiversité nationale et mondiale

La biodiversité guadeloupéenne se distingue au niveau national et mondial. En ne considérant que les espèces indigènes, la Guadeloupe abrite 6% de la biodiversité nationale. Elle représente même, à elle seule, 3% des espèces mondiales de mousses et fougères. Avec la Réunion, la Guadeloupe est le département français présentant la plus forte proportion d’espèces endémiques.

Espèce indigène : Une espèce indigène (ou autochtone) est une espèce naturellement originaire d’une région sans qu’elle ait été importé par l’Homme. Une espèce peut être indigène de Guadeloupe mais pas forcément endémique comme le Colibri madère ou Foufou que l’on retrouve aussi dans d’autres Îles des Petites Antilles.

Loxigilla noctis, le Sporophile rougegorge est une espèce indigène (Zoé Munio)

Une richesse guadeloupéenne menacée

Cette biodiversité unique fait face à des défis sans précédent. Les pressions liées à l’urbanisation, au changement climatique, à la pollution et à la surexploitation des espèces menacent cet équilibre fragile.

Sur nos îles, l’introduction d’espèces exotiques envahissante aggravent la situation et de nombreuses espèces que l’on ne retrouvait qu’en Guadeloupe ont déjà disparu. Il est crucial que nous comprenions l’impact de nos actions sur la biodiversité et que nous agissions collectivement pour préserver notre patrimoine naturel.

Pterois volitans, le poisson lion est une espèce exotique envahissante (Thibaud Simoncini)

Espèce exotique envahissante : Une espèce exotique envahissante est une espèce introduite par l’homme sur un territoire qui n’est pas son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces locales.

Les raisons de préserver la biodiversité de nos îles

Chaque espèce, qu’elle soit petite ou grande, contribue de manière essentielle au maintien de l’équilibre écologique. La perte d’une seule espèce peut déstabiliser tout un écosystème et affecter ainsi la biodiversité qui nous entoure.
Or c’est la biodiversité qui nous fournit aujourd’hui les éléments essentiels à notre vie et à notre bien-être au travers de ce que l’on nomme les services écosystémiques.

La fourniture de nourriture et de matières premières, la production d’oxygène ou la purification de l’eau sont effectivement des services liés à la biodiversité. De même, nous bénéficions de la réduction des impacts des catastrophes naturelles offerte par les mangroves, les récifs de coraux et les forêts. La biodiversité de Guadeloupe abrite aussi des plantes aux propriétés médicinales uniques. La préserver signifie investir dans notre propre bien-être et dans notre avenir.

Rivière de Basse Terre (Zoé Munio)
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