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Espèces Exotiques Envahissantes

De par son isolement, l’archipel de la Guadeloupe regorge d'une biodiversité foisonnante et unique au monde. Cela la rend également très vulnérables aux menaces liées aux espèces exotiques envahissantes. Si de nombreux acteurs régionaux s’efforcent de leur barrer la route, chacun de nous peut aussi agir à son niveau.

Les Espèces Exotiques Envahissantes ?

Une espèce exotique envahissante (aussi appelée EEE ou espèce invasive) est une espèce introduite par l’homme en dehors de son aire de répartition naturelle (volontairement ou fortuitement) et dont l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives ».

Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

Voici quelques unes des espèces exotiques envahissantes de nos îles :

Une des principale cause de perte de la biodiversité mondiale

Les 5 grandes causes de perte de la biodiversité mondiale

Les espèces exotiques envahissantes sont considérées comme l’une des principales causes de perte de biodiversité mondiale. Cet impact est d’autant plus avéré en ce qui concerne les territoires insulaires.

Quelques exemples de faune invasive :

La Petite mangouste indienne (Urva auropunctata) originaire d’Asie et introduite en 1888 en Guadeloupe prolifère ainsi aux dépens des espèces indigènes : prédatrice, elle pourrait avoir contribué à l’extinction de scinques, du lézard Ameiva cinera, et à la forte raréfaction des couleuvres Liophis juliae et Alsophis antillensis (Hays et al., 2017, Soubeyran et al., 2011). Les œufs d’espèces protégées comme les tortues marines sont également victime de ses attaques.

D’autre EEE entrent en compétition alimentaire, territoriale et sexuelle avec les espèces indigènes comme l’Iguane rayé (Iguana iguana) introduit d’Amérique du Sud qui menace la survie de l’Iguane péyi (Iguana délicatissima). Ce dernier a ainsi disparu de Saint Martin, de Grande Terre, des Saintes et de Marie Galante.

Et concernant la flore :

La Guadeloupe compte environ 3 600 espèces de plantes dont plus de 1300 ont été introduites.

Certaines d’entre elles, que l’on a dans nos jardins, deviennent envahissantes et modifient l’état des forêts tels que la Langue de belle-mère  (Sansevieria trifasciata), le Pothos doré (Epipremnum aureum) ou le Bambou commun (Bambusa vulgaris). Elles forment rapidement des populations denses et peuvent concurrencer les espèces indigènes pour la lumière, l’eau et les nutriments.

Un impact sur notre quotidien

Les EEE peuvent également servir de vecteurs pour des maladies pouvant être transmises à l’homme, aux plantes ou aux animaux ou être une menace importante pour la sécurité alimentaire (en détruisant des cultures ou déplaçant des espèces ciblées par la pêche).

387 milliards d'euros

C'est le coût annuel estimé des dépenses mondiales liées aux EEE

Quelles sont les actions réalisées sur le territoire ?

En Guadeloupe, deux arrêtés ministériels interdisent l’introduction dans le milieu naturel de végétaux non cultivés et animaux non domestiques, non indigènes de l’archipel. Deux autres arrêtés listent les EEE dont l’introduction est interdite sur tout le territoire et dont la détention, le transport, l’utilisation ou la vente est également interdite.

 

99

Espèces de plantes

169

Espèces ou groupes d'espèces animales

 sont interdites sur le territoire

Le non-respect de la réglementation peut donner lieu à des peines d’amende pouvant aller jusqu’à 150 000 € et 3 ans d’emprisonnement.

La volonté de s’attaquer à cette problématique s’est exprimée par la publication de la « Stratégie régionale relative aux espèces exotiques envahissantes en Guadeloupe et à Saint-Martin 2021-2030 » regroupant tous les partenaires locaux, tels que les services de l’État, les collectivités, les associations, les chercheurs.

Des actions de lutte et de restauration écologique se déclinent déjà sur le terrain. Par exemple le Parc National de la Guadeloupe, l’Office National des forêts, la DEAL de Guadeloupe et des entreprises locales comme Jardins & Paysage entreprennent depuis 2020 des interventions d’éradication du Miconia calvescens aussi appelé “cancer vert” qui est déjà un véritable fléau sur d’autres îles comme Tahiti.

La lutte contre les EEE est un processus continu et exigeant, car elles sont difficiles à éradiquer. La prévention est de loin la méthode la plus efficace et la moins coûteuse mais elle nécessite une prise de conscience collective.

Agir en tant que citoyen

Chaque citoyen a un rôle à jouer pour préserver la biodiversité de nos îles en luttant contre les EEE :

  • Informez-vous pour reconnaître les EEE des îles de Guadeloupe :
  • Privilégiez les plantes indigènes (les plantes locales qui sont naturellement présentes sur le territoire), vous pouvez vous appuyer sur les plantes présentées dans cet ouvrage :

Le rôle de l'ARB-IG

 

L’ARB-IG développe des partenariats et accompagne les acteurs régionaux afin d’assurer une gestion plus efficace des espèces exotiques envahissantes.

Nos missions sont de :

  • Coordonner les efforts avec l’ensemble des acteurs régionaux sur la gestion des EEE
  • Accompagner et sensibiliser le public, les acteurs locaux, et les décideurs aux enjeux liés aux EEE
  • Collecter et centraliser les données sur les EEE et les méthodes de gestion les plus efficaces
  • Développer des stratégies de gestion. 

Vous trouverez des renseignements complémentaires dans les documents ci-contre. Pour toute question contactez Lyza Hery, chargée de mission EEE à l’ARB-IG via l’adresse :

lyza.hery@arb-ig.fr

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